L équipe de France de football inaugure son palmarès le 13 juillet. 1930 : match d’ouverture de la première Coupe du monde de football, organisée en Uruguay. Fabuleuse aventure pour cette délégation française qui a rallié tout d’abord Villefranche, pour gagner Montevideo en bateau à bord du Conte Verde. Arrivée le 4 juillet après une escale à Rio, cette délégation ne comprend qu’un seul sélectionneur sur trois, les deux autres sont restés à la maison… En ouverture du Mondiale, l’équipe de France bat le Mexique
4 buts à 1. On retiendra que, sur la pelouse du « Penarol », c’est Lucien Laurent qui inscrit le premier but de toute l’histoire de la Coupe du monde à la 19′ minute. Le 15 juillet, les Français sont battus par l’Argentine 1-0, mais stupeur et colère, car l’arbitre siffle la fin du match avec près de dix minutes d’avance ! Enfin, le 19 juillet, l’équipe de France est battue sur ce même score de 1 but à 0, par le Chili, et rentre ainsi au pays. En 1933, à Colombes, l’équipe de France engrange quelques douloureux souvenirs, pour plus tard : 45 000 spectateurs sont en effet venus voir le « Wunderteam » de Rudy Hiden et Sindelar : la France est écrasée 4-0 par l’Autriche ! La participation des Bleus à la deuxième Coupe du monde n’est guère plus glorieuse, en Italie, en 1934 : la France est éliminée par l’Autriche 3 buts à 2. 1936: le Front populaire est au pouvoir en France, et les clefs de l’équipe nationale de football sont confiées à l’ancien demi-centre Gaston Barreau, qui n’abandonnera finalement ce poste qu’à sa mort, trente-deux ans plus tard. La star de l’équipe de France de la fin des années 1930 s’appelle Jean Nicolas, qui joue devant son public la 3e Coupe du monde organisée du 4 au 19 juin 1938.
La France, pour la première fois dans une compétition rêvée par l’un des siens, Jules Rimet, participe aux huitièmes de finale de la Coupe du monde. Le 5 juin, à Colombes, la France s’impose devant la Belgique 3-1. Les Français tombent néanmoins en quart de finale face à l’Italie : 3 buts à 1. Les années de guerre ne déstabilisent pas Gaston Barreau, qui continue d’assumer la fonction de sélectionneur.
Histoire de l’équipe de France depuis 1945
L’époque de Reims. Le 26 mai 1945, à Wembley devant plus de 60000 spectateurs, les Bleus obtiennent le partage des points : 2-2, c’est un exploit salué par un détachement de paras. Les vedettes françaises des lendemains de la Seconde Guerre mondiale s’appellent Albert Batteux, Darui, Ben Barek Le 23 mars 1947 : première sélection de Roger Marche à Colombes, lors de France-Portugal (1-0). Helenio Herrera est chargé de la préparation physique. Une équipe de France repêchée pour la Coupe du monde 1950, mais qui décline l’invitation après les forfaits de l’Écosse et de la Turquie : les 3 500 km de voyage vers l’Uruguay dissuadent les dirigeants tricolores d’effectuer un tel déplacement. Il faut retenir la date du 5 octobre 1952: première sélection de Raymond Kopa, qui va bientôt faire les beaux jours de Reims, le club français phare des années 1950. Kopa entre aux côtés de joueurs qui viennent tout juste d’obtenir leur nationalité française : Ruminski, Ujlaki, Cisowski, Gianessi… 1954 : dernière sélection de René Vignal dans les buts de l’équipe de France. Et un signe prometteur est envoyé au Parc des Princes par les espoirs français dont Just Fontaine et Jean Vincent font partie : victoire contre le Luxembourg 8-0. Pour ce qui concerne la Coupe du monde 1954 organisée en Suisse, c’est presque une saison blanche puisque les Bleus ne se qualifieront même pas pour les barrages.
Mais, le 16 octobre de la même année, l’équipe de France et son buteur réalisent un double exploit : d’abord la victoire à Hanovre aux dépens de l’Allemagne, 3 buts à 1, ensuite la titularisation de Larbi Ben Barek après six ans d’absence. Barek, 40 ans et 6 mois, c’est bel et bien l’international le plus âgé de l’histoire du football français. Le 8 juin 1958 en Suède : début de la Coupe du monde. La France s’impose devant le Paraguay 7-3. La sélection est faite par Paul Nicolas et Alex Thépot ; l’entraîneur est Albert Batteux et son adjoint, Jean Snella. 11 juin : la Yougoslavie bat la France 2-1 ; retour de Roger Marche en sélection. 15 juin : victoire de la France aux dépens de l’Écosse 2 buts à 1. Les Bleus sont qualifiés pour les quarts de finale. Avec Fontaine, Kopa, Vincent, Piantoni, l’équipe de France construit sa propre légende le 19 juin 1958 en battant l’Irlande 4-0. Fontaine réalise un doublé. La France est en demi-finale du Mondial, et ses joueurs ont bien mérité de voir leurs épouses qui les rejoignent juste avant le choc contre le Brésil de Pelé. Score final : 5-2. Jonquet est victime d’une fracture du péroné, mais reste sur le terrain. 28 juin : victoire de l’équipe de France contre l’Allemagne pour la 3′ place : 6-3; Just Fontaine inscrit 4 buts et termine meilleur buteur de la Coupe du monde. À ce jour, Fontaine détient toujours le record du meilleur réalisateur dans une phase finale de Coupe du monde (13 buts). La France terminera 4′ du premier Championnat d’Europe des nations. Dernière sélection pour Jonquet et défaite contre la Tchécoslovaquie, 2 buts à 0. Le 16 décembre 1961, les Bleus sont éliminés de la phase finale de la Coupe du monde, battue 1-0 à Milan par la Bulgarie. L’équipe de France, cinq ans plus tard, se qualifiera de justesse pour la Coupe du monde 1966 organisée en Angleterre. Les Bleus s’imposent en effet face à la Yougoslavie 1-0, et doivent absolument battre le Luxembourg à Marseille. C’est chose faite le 6 novembre, grâce notamment à un lob de Philippe Gondet. Mais le voyage outre-Manche est plutôt décevant. La France concède le match nul au Mexique et s’incline devant l’Uruguay, 2 buts à 1, et face à l’Angleterre, 2-0. À son retour en France, Henri Guérin quitte les Bleus. Il est remplacé par un ticket Snella-Arribas. La France est absente des Coupes du monde organisées au Mexique (1970) et en Allemagne (1974).
Histoire de l’équipe de France depuis 1975
Le génie venu de Lorraine. Le 4 octobre 1975, Michel Hidalgo prend en main l’équipe de France et succède à Stefan Kovacs. Quelques jours plus tard, au terme d’une nouvelle défaite en RDA, les Bleus sont éliminés de l’Euro 1976. La reconstruction du groupe France est en marche. Elle passe, le 27 mars 1976, par la première sélection du jeune joueur lorrain Michel Platini, dont le pied est déjà ferme et le caractère, parfaitement trempé : au Parc des Princes, en effet contre la Tchécoslovaquie, il demande son capitaine Henri Michel de lui faire confiance et de le laisser tirer un cour franc indirect. Platini le tire et marque. LE France vient de découvrir les coups franc magiques de « Platoche ». Nouveau trait de génie face au Brésil le 1″ avril 197e (1-0). Certes, en Argentine, Bernarc Lacombe inscrit le but le plus rapide de l’histoire de la Coupe du monde (42 secondes) — une performance arné. liorée par le Turc Hakan Sukur en 2002 — mais, à l’arrivée, la France est battue 2-1 pour l’Italie. Le 6 juin 1978, la France, battue sui le même score de 2 buts à 1 pour l’Argentine, à Buenos Aires, est éliminée de la phase finale. La France aime se faire peur. Elle doit attendre un dernier rendez-vous décisif contre la Hollande at Parc des Princes pour savoir si elle participera à la Coupe du monde 1982 organisée en Espagne. C’est oui, après une victoire 2-0, contre la Hollande, k 18 novembre 1981. Les passionnés de bal. Ion connaissent parfaitement la suite. En Espagne, les Bleus, au terme d’une fabuleuse aventure, accèdent aux demi-finale! du tournoi contre l’Allemagne à Séville. LE 16 juin 1982 à Bilbao : victoire de l’Angleterre contre les Bleus (3-1). 21 juin l’équipe de France bat le Koweït, 4 buts 1. 24 juin : match nul contre Tchécoslovaquie 1-1. 28 juin : la France bat l’Autriche 1-0. Et le 8 juillet, à Séville, la France de Platini, Giresse, Tigana, Trésor est battue en demi-finale du Mondial par l’Allemagne aux tirs au but, après avoir mené 3 buts à 1 (Platini, Giresse, Trésor). «On est des cons», dira plus tard Michel Platini. Le journal l’Équipe titrera « Fabuleux».
La nuit de Séville marque néanmoins un tournant : le football français, par sa technique et sa vivacité, peut espérer s’imposer dans un grand tournoi. Ce sera chose faite, deux ans plus tard, avec l’Euro 84 organisé en France. Les Bleus ont accédé à la finale en battant le Portugal 3-2 à Marseille, après d’intenses prolongations et un dernier déboulé hallucinant de Jean Tigana. Au bout de sa course, l’ancien facteur, né à Bamako, au Mali, trouve Platini qui marque et envoie l’équipe de France en finale. Le 23 juin, les Bleus s’imposent devant l’Espagne 2-0 (Platini, Bellone). Et ça n’est pas tout. Le 11 août, la France, dirigée par Henri Michel, remporte le tournoi olympique des Jeux de Los Angeles grâce à une victoire 2-0 contre le Brésil. C’est ce dernier qui succède à Michel Hidalgo. En 1986, au Mexique, on inaugure un système d’élimination directe, dès les 8″ de finale, après le premier tour. La France s’impose tout bat l’Autriche 1-0. Et le 8 juillet, à Séville, la France de Platini, Giresse, Tigana, Trésor est battue en demi-finale du Mondial par l’Allemagne aux tirs au but, après avoir mené 3 buts à 1 (Platini, Giresse, Trésor). «On est des cons», dira plus tard Michel Platini. Le journal l’Équipe titrera « Fabuleux». La nuit de Séville marque néanmoins un tournant : le football français, par sa technique et sa vivacité, peut espérer s’imposer dans un grand tournoi. Ce sera chose faite, deux ans plus tard, avec l’Euro 84 organisé en France. Les Bleus ont accédé à la finale en battant le Portugal 3-2 à Marseille, après d’intenses prolongations et un dernier déboulé hallucinant de Jean Tigana. Au bout de sa course, l’ancien facteur, né à Bamako, au Mali, trouve Platini qui marque et envoie l’équipe de France en finale. Le 23 juin, les Bleus s’imposent devant l’Espagne 2-0 (Platini, Bellone).
Et ça n’est pas tout. Le 11 août, la France, dirigée par Henri Michel, remporte le tournoi olympique des Jeux de Los Angeles grâce à une victoire 2-0 contre le Brésil. C’est ce derier qui succède à Michel Hidalgo. En 1986, au Mexique, on inaugure un système d’élimination directe, dès les 8″ de finale, après le premier tour. La France s’impose tout d’abord face au Canada 1-0 et concède le match nul contre l’URSS (11), écrase la Hongrie 3-0, avant de s’imposer en 8′ de finale contre l’Italie 2-0. Le 21 juin 1986 à Guadalajara, au terne d’une rencontre de très haut niveau, la France élimine le Brésil aux tirs au but. Rarement une équipe de France, emmené pourtant par un Michel Platini blessé, diminué, aura offert au monde entier un football aussi riche, rapide, varié. Le ballon semblait ne plus vouloir sortir des limites du terrain. On pleure du côté brésilien, dans les tribunes. Mais les Bleus, usés par le rythme de ce match, n’existeront pratiquement pas contre l’Allemagne en demi-finale et seront de nouveau battus (2-0). Dernière joie : pour la place de troisième, la France bat la Belgique 4-2 et Jean-Pierre Papin marque son premier but en sélection nationale. La relève est annoncée… La relève? Très vite, on déchante ! Les Bleus, battus par la RDA le 18 novembre 1987, sont éliminés du Championnat d’Europe des nations. Ils ne participeront pas davantage à la Coupe du monde en Italie, malgré l’arrivée de Platini comme sélectionneur le 1′ novembre 1988, et le début d’une incroyable série de matchs [Dictionnaire] France sans défaite.
Le 29 avril 1989, l’équipe de France fait match nul avec la Yougoslavie au Parc des Princes 0-0. C’est le point de départ d’une période de quatre ans sans défaite. La France va même remporter ses 8 rencontres de poule qualificative pour rEuro 1992 en Suède Un record En attaque, Cantona et Papin flambent Et, le 28 février 1990, Brehme, le champion du monde, et axer du but libérateur allemand en finale contre l’Argentine, n’y peut rien, car «Canto » est plus fort : la Rame bat les champions du monde 2-1 à Montpellier (Papin, Cantona). Certes, les Bleuets sort les rois, les champions même des matchs amicaux, mais c’est une tout autre histone en compétition. En Suède, les Boli, Femandez, Carmona, Papin sont incapables de remporter le moindre math (0-0 contre la Suède; 0-0 contre l’Angleterre, puis baissent pavillon face aux futurs vainqueurs de cet euro (1-2 contre le Danemark).
Platini son poste, histoire de mieux préparer le dossier France-98. Pourtant sous la direction de Gérard Houiller, l’équipe de France va subir quelques mois plus tard rune de ses plus cruelles humiliation.. Double affront Le premier conne Israel, en éliminatoire de la Coupe du monde Le champagne, dit-on, était déjà au frais dans les vestiaires et, la veille, certains joueurs avaient participé à quelques agapes sur le plateau de Canal Plus. Résultat : Israël crée la sensation et s’impose 3-2. «Ce soir, on a été tout petits », dira Cantons. Certes, mais la suite ne sera, hélas, guère plus brillante. Le 17 novembre 1993, l’équipe de France se fait sortir au Parc des Princes par la Bulgarie, qui l’emporte à la dernière seconde grâce à un but de Kostadinov. Tempête sous les crânes. « La France, qualifiée pour le Mondial 98 en France », ironise le journal Libération. Le 17 décembre, Aimé Jacquet est nommé sélectionneur.
Histoire de l’équipe de France depuis 1996
On a tourné la page. Il s’agit maintenant de reconstruire. Pour l’Euro 1996 en Angleterre, ce sera sans Cantona, et pas davantage Papin. L’équipe de France accède aux quarts de finale en éliminant les Pays-Bas aux tirs au but (0-0, puis 5-4). Mais le 26 juin, la désillusion arrive au terme d’un Championnat d’Europe qui n’aura pas donné la possibilité à des joueurs comme Zidane de briller ou d’orienter le jeu. Les joueurs français sont éliminés en demi-finale par la République tchèque 0-0 et 6 tirs au but à 5.
Le doublé historique. Depuis les Bleus sont devenus champions du monde en 1998 et dans la foulée champions d’Europe en 2000 pour la deuxième fois. Dernière qualifiée d’office pour sa victoire en 1998, la France a maintenu son rang de première nation du football depuis 2001 date à laquelle elle a détrôné le Brésil au classement de la FIFA. Tout aussi significative sont les performances des sélections de jeunes de moins de 17 ans ou des Espoirs qui collectionnent les places de finaliste ou de vainqueur. Ce fut le cas en 2001 avec les Bleuets (17 ans), finalistes malheureux devant l’Espagne en championnat d’Europe mais champions du monde à Trinité-et-Tobago et des Espoirs (moins de 21 ans), vice-champions d’Europe. Ces remarquables succès s’accompagnent d’une exportation croissante de joueurs français — ainsi que d’entraîneurs — dans les grands championnats étrangers. La France est devenue un pays de football, avec un style, une méthode, des bases qui lui laissent espérer une période faste et durable sur la planète foot.
Après la chute, le retour ? Mais rapidement et brusquement la génération 1998 connaît son premier revers d’envergure. Le plus inattendu et inexplicable de tous en juin 2002 en Asie, qui se solde par une élimination au premier tour sans avoir marqué un seul but en trois matchs. Qualifié d’« incident de parcours », il est suivi sous la responsabilité de Jacques Santini d’un demi-échec à l’Euro 2004 avec une défaite en quart de finale face à la Grèce (0-1), le futur vainqueur surprise de l’épreuve. Raymond Domenech, qui reprend l’équipe avec un projet de renouvellement profond, échoue dans son ambition et doit faire revenir trois cadres, Thuram, Makelele et Zidane. Sauvés par ce retour, les Bleus se qualifient pour la phase finale grâce à une victoire en Irlande. En juin 2006, leur entame difficile contre des équipes présumées plus faibles (Suisse, Corée du Sud et Togo) fait craindre le pire. Mais en huitième de finale les Bleus maîtrisent les ambitions espagnoles et s’imposent par 3-1. La rencontre en quart avec le Brésil, chargée de symboles, donne lieu à une superbe performance, les Français et leur capitaine en tête Zinedine Zidane paralysent les favoris du tournoi et portent l’estocade par Thierry Henry. Après une demi-finale difficile contre le Portugal, le Onze de France échoue en finale face à l’Italie aux tirs aux buts. Une génération dorée s’en va, la relève est à construire. Avec qui ? Le sélectionneur Raymond Domenech a la réponse, puisqu’il est reconduit dans ses fonctions par le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes le 12 juillet..
Sans oublier le sacre de champion du monde 2018 en Russie!
Les 10 présidents de la FFF
Depuis sa création en 1919, la FFF a connu neuf présidents :
Jules Rimet : 1919-1942, 1944-1949. Henri Jevain : 1942-1944.
Emmanuel Gambardella : 1949-1953. Pierre Pochonnet : 1953-1963. Antoine Chiarisoli : 1963-1968. Jacques Georges : 1969-1972 et, par intérim, de décembre 1993 à février 1994.
Fernand Sastre : 1973-1984.
Jean Fournet-Fayard : 1985-1993. Claude Simonet : 1994-2005. Jean-Pierre Escalettes : depuis 2005