L’homme, depuis qu’il est homme, est-un formidable facteur de sélection et parlé même d’évolution des espèces. Depuis l’utilisation du feu, les rapports entre l’homme et la nature se résument en une lutte inégale dont celui-ci sortit rapidement victorieux. Il en est résulté une longue suite de destructions de milieux naturels et la disparition de nombreuses espèces animales et végétales.
Les causes de cet amenuisement du monde sauvage sont multiples et assez bien connues. Les unes sont le résultat direct de la prédation humaine. Les éléphants sont chassés pour leur ivoire, les ours et les fauves pour leur fourrure, d’autres animaux pour leur chair, leur graisse ou des motifs parfois futiles. Les forêts sont rasées pour leur bois ou pour augmenter les terrains agricoles.
Action de l’homme sur l’environnement
Cette transformation de terrains sauvages en terres de culture entraîne la disparition de la plupart des espèces végétales et animales qui leur sont liées. Les pollutions, l’abus de pesticides sont venus ajouter leurs effets à l’action directe de l’homme. L’industrialisation de très nombreux pays a radicalement changé l’échelle de ses méfaits : la concentration des hommes et des animaux favorise l’explosion d’épidémies ; le transport, souvent inconscient, de parasites et de prédateurs dans les coins les plus reculés transforment les équilibres naturels et l’explosion d’une centrale nucléaire peut contaminer des régions très éloignées. Nous le constatons avec inquiétude, la diversité du monde animal et végétal s’amenuise rapidement.
Heureusement il est des milieux que nous ne savons pas « domestiquer », qui paraissent rebelles à toutes modifications. Mieux vaut les conserver pour les générations futures. Ils trouveront dans ces zones encore sauvage des ressources et une formidable banque d’espèces et de gènes que les milieux artificiels sont incapables de leur fournir.
Des biologistes alertent les autorités pour préserver ces environnements essentiels. D’autres constituent des banques d’espèces en voie de disparition. Si cela est facile pour les bactéries qui sont conservées en état de vie suspendue sous forme lyophilisée, la difficulté apparaît avec les végétaux qui supportent pourtant une conservation en graine ou une culture, en tube, sous forme réduite. Pour les animaux, des parcs naturels ont pris le relais des zoos. La valeur de ces collections est inestimable : elles constituent un patrimoine de gènes dans lequel nous pourrons puiser si cela est nécessaire. Au-delà de ces efforts des biologistes, un changement d’attitude général est nécessaire Du maintien de la vie dans les lacs, les rivières, les mers, les montagnes et les forêts dépendent la survie de l’homme qualifié de sapiens.