Présentation des sept merveilles du monde.
Les pyramides d’Égypte
Les pyramides de Gizeh ont été construites sur un plateau bordant le Nil, à l’époque de l’Ancien Empire (2900-2160 av. J.-C.), alors que l’Égypte unifiée était gouvernée par un souverain d’essence divine, le pharaon. Ce sont de vastes tombeaux destinés à abriter la dépouille du pharaon ainsi que tous les biens précieux et objets quotidiens nécessaires à sa vie dans l’au-delà.
Édifiées par trois pharaons de la IVe dynastie, les pyramides de Khéops, Khéphren et Mykerinos sont l’expression la plus achevée de l’art des bâtisseurs de tombeaux dans l’Égypte ancienne.
Pour en mener à bien la construction, des maçons d’une grande habileté étaient occupés en permanence dans les carrières à extraire et à tailler des blocs de calcaire et de granit. Ces énormes blocs, dont certains pèsent plus de 70 tonnes, étaient transportés par voie d’eau depuis des lieux aussi éloignés qu’Assouan, situé à 600 km au sud de Gizeh.
Les travaux sur l’emplacement choisi pour la future pyramide n’étaient menés que trois mois par an, durant la crue du Nil. Les paysans qui alors ne pouvaient s’occuper de leurs champs inondés étaient recrutés par milliers pour transporter et mettre en place les blocs de pierre. La plus grande des pyramides, celle de Khéops, en contient plus de deux millions. Haute de 137 m, c’est encore le monument le plus massif du monde.Une merveille du monde!
Les jardins suspendus de Babylone
Babylone était une cité prospère de Mésopotamie qui atteignit l’apogée de sa puissance vers 600 av. J.-C. Mais les jardins suspendus remontent à une date plus ancienne puisqu’ils auraient été créés par la reine Sammuramat, morte en 810 avant notre ère et passée dans la légende sous le nom de Sémiramis.
Tout ce que l’on peut dire aujourd’hui des jardins suspendus relève de l’hypothèse. On pense qu’ils ont été plantés sur les toits de vastes entrepôts voûtés attenant au palais royal de Babylone. A en croire les descriptions qu’en firent des
gens de l’époque, les jardins occupaient une succession de terrasses disposées en niveaux ascendants comme les gradins d’un théâtre grec. C’est parce qu’ils étaient ainsi situés en hauteur qu’on les disait suspendus.
Les terrasses de pierre étaient doublées de roseaux goudronnés et de feuilles de plomb pour empêcher l’humidité de les dégrader. Le tout était recouvert d’une épaisse couche de terreau propice au développement d’une éblouissante floraison de plantes tropicales et d’arbres fruitiers harmonieusement disposés.
Sous le climat sec et brûlant de la Mésopotamie, la végétation luxuriante et la fraîcheur de ces jardins étaient une incontestable merveille.
Le tombeau de Mausole à Halicarnasse
Halicarnasse était une ville de Carie, région située dans le sud-ouest de l’Asie Mineure. A la mort du roi Mausole, qui avait fait de la ville la capitale de la Carie, son épouse Artémise II, qui était aussi sa sœur, lui fit élever un tombeau monumental auquel on donna le nom de mausolée. Depuis ce temps on appelle ainsi les monuments funéraires de grandes dimensions. Pour le bâtir, Artémise fit appel aux meilleurs sculpteurs et architectes grecs, mais le plan et la décoration de l’édifice furent inspirés, dit-on, par le tombeau du grand roi Cyrus de Perse.
Édifie selon les canons rigoureux de l’architecture grecque et orné de magnifiques frises sculptées, le mausolée, achevé en 351 av. J.-C., était une harmonieuse combinaison de l’art grec et persan.
Le tombeau était haut de 35 m. Sa base, de 38 m sur 33, était une plate-forme à six degrés sur laquelle était dressé un socle orné de deux frises sculptées. Ce socle supportait à son tour un péristyle de 36 colonnes ioniques entourant l’autel central orné, lui aussi, d’une frise. Une pyramide à degrés reposait sur le haut des colonnes. Elle était terminée par un toit plat sur lequel était dressé un char de marbre tiré par quatre chevaux que guidaient Mausole et Artémise, le tout grandeur nature.
Le mausolée d’Halicarnasse fut détruit par Alexandre le Grand, en 334 av. J.-C., en même temps que la ville.
Le colosse de Rhodes
Rhodes est une île de la mer Égée, en Asie Mineure. D’abord colonisée par les Grecs, elle passa ensuite sous la domination d’Alexandre le Grand. A la mort de celui-ci, elle devint indépendante et prospère.
Les habitants de Rhodes avaient pour protecteur Hélios, dieu du Soleil, à qui, selon la mythologie, l’île était revenue, lors du partage du monde par les dieux de l’Olympe.
Le colosse était une gigantesque statue d’Hélios que le peuple de Rhodes avait érigée pour remercier le dieu d’avoir empêché une invasion de l’île. Le colosse se dressait à l’entrée ou au fond du port.
La statue était en bronze et mesurait 30 m de hauteur. L’immense corps était renforcé à l’intérieur par une armature de fer et lesté de pierres.
La construction dura plus de dix ans et fut achevée en 290 de notre ère. Dix ans plus tard, le colosse fut fracassé par un tremblement de terre.
Le phare d’Alexandrie
A l’époque où le phare fut édifié, Alexandrie était devenu un grand port cosmopolite et un centre florissant de science et de culture.
Construit en 279 av. J.-C. par Sostrate de Cnide sur l’île de Pharos, qui était reliée par un môle à Alexandrie, ce phare, qui doit son nom à l’île sur laquelle il se dressait, a servi de modèle à tous les ouvrages de ce type.
C’était une tour de marbre blanc à trois étages décroissants. La base, d’une hauteur de 71 m, avait quatre côtés, se rétrécissant légèrement vers le haut, et était surmontée d’un étage octogonal. Le troisième niveau était haut de 9 m, et cylindrique. En son sommet, des feux étaient entretenus pendant la nuit pour guider les bateaux. Ces feux étaient réfléchis par un vaste miroir concave et pouvaient être vus, assurait-on, à plus de 40 km de distance. Au-dessus de ce fanal se dressait une statue colossale qui représentait peut-être Alexandre.
Le phare d’Alexandrie fonctionna pendant de nombreux siècles puis fut transformé en mosquée par les Turcs au XIe siècle de notre ère. Il fut détruit en 1302 par un tremblement de terre.ET on continue avec les sept merveilles du monde…
La statue de Zeus à Olympie
La célèbre statue de Zeus, le plus puissant des dieux grecs, se dressa pendant près de 800 ans dans la ville qui vit naître les Jeux olympiques. Elle était logée dans le grand temple du dieu et, à la veille des Jeux, chaque athlète prêtait le serment olympique devant l’immense effigie.
La statue, achevée en 433 av. J.-C., avait pour auteur le génial sculpteur grec Phidias, dont tant de chefs-d’œuvre décorent le Parthénon d’Athènes. Haute de 12 m, elle figurait Zeus assis sur un trône. Le bois dans lequel elle avait été sculptée était entièrement recouvert d’or et d’ivoire. Le piédestal de la statue était orné de représentations des divinités grecques.
La statue de Zeus disparut au début du Ve siècle quand l’empereur d’Orient Théodose II ordonna la destruction de tous les monuments païens d’OIympie.
Le temple d’Artémis à Éphèse
La ville d’Éphèse était une colonie grecque établie sur la côte occidentale de l’Asie Mineure.
Les Ephésiens adoraient la déesse Artémis et, pour l’honorer, ils lui élevèrent le temple le plus vaste et le plus somptueux qui ait jamais existé.
Le culte d’Artémis, déesse de la Lune et de la chasse, remonte à la plus haute antiquité. Le temple que les Éphésiens lui dédièrent était conçu dans le style grec traditionnel, avec un péristyle entourant la cella centrale. Ses 127 colonnes avaient près de 20 m de haut. Le temple lui-même mesurait 126 m sur 65 m.
C’est un Éphésien, nommé Erostrate, qui détruisit le temple en 356 av. J.-C. en y mettant le feu. Il espérait ainsi immortaliser son nom. Il fut condamné à être brûlé vif et toute mention du nom.
Vous connaissez maintenant les sept merveilles du monde!